Les instruments de Charles Féry

Pyromètre de Charles Féry

Le pyromètre est une des nombreuses inventions de Charles Féry.
Son invention est antérieure à 1900 mais elle a été fortement industrialisée pendant la Première Guerre Mondiale afin de mesurer la température de surface rayonnée par les obus lors de leur fabrication. Ces derniers sont trempés dans des bains de cuisson de températures différentes, haute et basse, permettant une meilleure fragmentation de l’obus quand celui-ci explose. Il y eu plusieurs modèles de pyromètres certains optiques d’autres thermoélectriques.
Les pyromètres Féry permettent un bien meilleur rendement de la fabrication des obus dans les usines françaises durant la guerre. « Avant son emploi, il fallait compter sur un déchet de 4% dans le traitement thermique des obus ; par son emploi, on a réduit cette proportion à ½ %. »

Pour en savoir plus : http://cnum.cnam.fr/CGI/redird.cgi?M11125
FERY, Charles, Titres et travaux de Ch. Féry et description des principaux appareils exposés à l’occasion du cinquantenaire de l’Ecole de physique et de chimie industrielles 1882-1933, typographie de l’École de St-Etienne, Paris, 1933.

Batterie de piles Féry

Cette batterie est composée de 24 piles à dépolarisation par l’air.
Elle est inventée et développée à la demande du général Ferrié dans le but d’alimenter les appareils de télégraphie militaire.
La majorité des piles de cette époque nécessitent du dioxyde de manganèse qui se trouve dans un minerai rare en France et qui devait être importé d’Allemagne. Face à un problème d’approvisionnement de ce minerai, Ch. Féry remplace le dioxyde de manganèse (MnO2) par le dioxygène (O2) en abondance dans l’air (et gratuit). Il met ainsi au point un tout nouveau type de pile, les piles à dépolarisation par l’air.
Ces piles ont l’avantage d’être faciles à entretenir, d’avoir un coût de production faible et de durer en moyenne trois fois plus longtemps que les autres modèles de la même époque.
L’emploi de ces piles est très répandu dans les années 1920, la société Gaiffe-Gallot et Pilon en vend plus de 1 500 000 à l’administration française.

Pour en savoir plus : Gaiffe-Gallot & Pilon (Etablissements) - [Catalogue de matériel de radiologie, de haute fréquence et d’électrothérapie] (1920)

Retour à l'exposition